mardi 31 mars 2020

Dehors la vie...

31 mars 2020.  Je ne sais plus combien de jours depuis le début du confinement.  De toute façon, ces jours me semblent tous pareils.  Comme dans le film le jour de la marmotte.  Justement, parlant de marmottes, dehors la vie reprend son cours.  Le printemps s'installe.  Le soleil est présent.  Les oiseaux chantent.  Les migrateurs reviennent du sud pour s'installer dans nos terres jusqu'à l'automne.  La pelouse commence à verdir.  Les arbres se réveillent tranquillement.  Seul l'humain est exclu de ce cycle des saisons.  Au lieu de renaître en ce temps-ci de l'année, l'humain s'enferme.  Pourquoi ?  À cause d'un virus.  Une petite bête qui cause beaucoup de ravages.  Qui change nos habitudes, qui bouleverse nos vies.

La vie humaine s'est soudainement inversée.  Maintenant il est dangereux de voir nos proches, de leur donner n'importe quel signe d'affection.  Il est dangereux de sortir.  De prendre un café dans un Tim.  De manger dans un resto.  De voir un bon film dans un cinéma.  De faire du bénévolat pour aider son prochain.  Tout ce qui est bon dans la vie et qui implique d'avoir des contacts avec les autres nous est temporairement enlevé, interdit.  Seule la marche nous est permis.  Et encore, il faut se tenir loin les uns des autres.  Et on ne sait pas quand tout cela se terminera.  Il semblerait que nous n'en sommes qu'au début.

Heureusement dans ce moment d'incertitude, des hommes et des femmes prennent les choses en main.  Que ce soit les employés du domaine médical, des épiceries, des pharmacies, des dépanneurs, des stations-services, des restaurants, du transport, et j'en passe, des milliers d'humains s'assurent que personne ne manque de l'essentiel.  Je leur lève mon chapeau bien haut.  Espérons qu'après la crise, tous se souviendront de l'importance de ces gens dans nos quotidiens.  Soyons gentilles et gentils avec ces personnes.  Montrons-leur qu'on les apprécie.  Disons-leur à quel point.  Un merci, un sourire, ça fait pas de mal à personne mais ça peut faire une si grande différence dans la journée épuisante de quelqu'un qui se démène pour nous donner un service.  Soyons compréhensifs envers ce qui peut prendre plus de temps qu'en temps normal.  Soyons aimants envers ces personnes.  Soyons humains.

Je salue bien haut le travail de François Legault, mon premier ministre, qui navigue dans la tourmente tel un grand capitaine.  Un homme de coeur et d'une patience infinie.  Merci de nous guider, merci de nous inspirer.  Ne lâchez pas votre bon travail, les Québécoises et les Québécois ont besoin de vous.  MERCI.

jeudi 19 décembre 2019

Vivre ses rêves


Vous est-il déjà arrivé de rêver ?  Vous est-il déjà arrivé de penser vivre vos rêves ?  En avez-vous déjà réalisé un ?  Non ?  Qu’attendez-vous alors ?  La vie c’est ici et maintenant.  Certains rêves, j’en conviens ne sont pas réalisables.  Quand je parle de réaliser ses rêves je parle de ceux que l’on fait éveillé.  La plupart de ces rêves sont réalisables alors pourquoi ne pas les réaliser ?  Pourquoi ne pas les vivre ?  Par manque de courage, de volonté ?  C’est possible.  Par manque de temps ?  C’est possible aussi.  Pourtant, certaines personnes y arrivent.  Certaines personnes vivent leur rêve.  Pourquoi ?  Parce qu’ils ont osé.  Ils ont osé foncer, osé dire et pourquoi pas ?  Ils ont fait les efforts nécessaires, sont probablement sortis de leur zone de confort, se sont jetés à l’eau et ont nagé jusqu’à la rive.

Je ne pensais jamais exposer les toiles que je fais car je n’avais pas (ou je n’ai pas encore) confiance en mon talent.  Je ne dis pas que je suis le meilleur artiste-peintre mais je dois admettre que mes toiles plaisent à certaines personnes.  La première fois que j’ai exposé, j’avoue que je n’étais pas sûr mais j’ai exposé quand même.  Après tout, exposer ses toiles c’est comme se dévoiler à la face du monde.  Mais j’ai aimé.  J’y ai pris goût.  Et vinrent ensuite d’autres expositions.  Je me suis mis alors à rêver.  Et si mes toiles voyageaient ?  Et si elles se rendaient dans des endroits ou je n’ai jamais osé penser ?  J’ai fait les démarches nécessaires.  Je me suis monté un dossier d’artiste.  J’ai soumis mes toiles à des galeries.  Et un jour c’est arrivé.  Une galerie de New York a accepté de me représenter.  Et en date d’aujourd’hui, j’ai plusieurs expositions prévues dans le monde.  New York, Montréal, Venise, Paris.  Voilà certaines villes où mes toiles se rendront prochainement.  Ce faisant, je réaliserai alors un de mes rêves.  Je vivrai ce rêve.  Pourquoi ?  Parce que j’ai osé.

vendredi 5 août 2016

L'être ou le paraître ?

En fait, la question n’est pas si simple que ça.  Et même si la plupart des gens répondront l’être, il demeure que la première opinion que nous nous faisons de quelqu’un que l’on rencontre pour la première fois provient du paraître.  Et nous-même dans cette situation précise, allons privilégier le paraître au détriment de l’être ceci dans le but, bien sûr, de bien paraître.

Donc au premier contact avec une personne, le paraître prend toute la place et ce même chez les gens pour qui l’être est plus important.  Normal.  Si le paraître de quelqu’un ne nous plait pas, essayerons-nous d’aller découvrir l’être ?  Certaines personnes oui, d’autres non.  Là où ça se complique, c’est qu’il y a un autre facteur qui entre en ligne de compte.  Ce sont les intentions que nous avons face à cette personne et selon nos intentions, le paraître sera plus ou moins important.  Ainsi donc comme on le voit, plusieurs facteurs peuvent venir faire pencher la balance en faveur de l’un ou de l’autre.

Donc la question de départ n’existe tout simplement pas.  Personne n’est totalement être ou totalement paraître.  Ce n’est pas un ou l’autre mais plutôt un et l’autre puisque l’être et le paraître coexiste à l’intérieur de nous.  La question à se poser est plutôt de savoir lequel a préséance sur l’autre de façon générale.

L’être total implique une authenticité totale.  La personne se doit d’être authentique et ne pas avoir peur de montrer son soi tel qu’il est.  C’est une personne en mesure d’exprimer ce qu’elle pense et d’émettre son opinion sans avoir peur d’être critiquée voire même jugée.  À ma connaissance, bien peu de gens répondent à ces critères qui sont tout de même très exigeants.  Non pas par malhonnêteté mais plutôt par peur de mal paraître.

Le paraître total, quant à lui, implique de se montrer totalement sous un autre jour dans le but de bien paraître ou de ne pas mal paraître.  Encore une fois ici, bien peu de gens répondent à ces critères.

La tendance serait plutôt que la plupart des gens se situent entre un et l'autre.  Qui n'a jamais caché ses défauts ?

En résumé, la vraie question est de savoir non pas si c’est l’être ou le paraître mais plutôt quelle importance j’accorde à un et à l’autre.


N’hésitez pas à commenter et à me dire ce que vous en pensez.

dimanche 3 juillet 2016

J'ai perdu ma mère.

En fait, on me l'a volé.  Cette maudite maladie qu'est la maladie d'Alzheimer aura eu raison de son corps tout comme elle a eu raison de sa mémoire, de ses souvenirs.  Petit à petit, morceau par morceau, lentement mais sûrement. Elle qui était, jadis, si solide, si forte, était devenue si frêle, si fragile.  Le chêne devenu roseau.

Ai-je eu le temps de lui dire tout ce que je voulais lui dire avant son départ ?  Lui ai-je dit à quel point  je l'aimais ?  Je pense bien que oui.  Lui ai-je dit à quel point j'appréciais tout ce qu'elle a fait pour moi ?  Je pense bien que oui.  Et elle en a fait des choses pour nous ses enfants, pour sa famille.

Cette femme si dévouée pour sa famille et pour les gens qu'elle aimait, nous aura inculqué de très belles valeurs.  L'amour de son prochain, l'honnêteté, l'intégrité, la bonté, la générosité et la fierté du travail bien fait ont toujours fait partie de sa vie.  C'était sa façon de voir les choses.  C'était sa façon d'être.  C'est l'éducation que nous avons reçu d'elle et c'est devenu notre façon de voir la vie.  Elle nous a façonné de cette manière.  Elle a fait beaucoup pour que nous devenions les personnes biens et respectables que nous sommes devenus et elle a réussi.  Merci maman d'avoir fait de nous les personnes que nous sommes (avec l'aide de papa bien sûr).

Maintenant maman tu es partie.  Tu viens de partir et tu me manques déjà.  Puisses-tu enfin reposer en paix, te reposer de tout ce que tu as accompli et que tu es maintenant libre de contempler d'où que tu sois.  Veille sur nous afin que nous ne nous éloignions jamais de la route que tu as tracé pour nous.  Tu resteras à jamais dans mon coeur et dans mes souvenirs.  Je t'aime.

mercredi 23 mars 2016

Perdre du poids…..pas facile !!!!


Mon défi pour les prochaines semaines, mois, années ??  Qui sait le temps que cela va me prendre.  Mais je n’ai pas le choix.  Je dois perdre du poids.  Passé 50 ans, avec tous les petits bobos qui commencent à sortir (hypertension, cholestérol et diabète et j’en passe), je dois faire quelque chose sinon c’est l’abonnement au Jean Coutu.  Mais ce n’est vraiment pas facile.  J’ai donc demandé l’aide d’une nutritionniste. Puisque parait-il qu’avec de l’aide c’est plus facile.

Après quelques rencontres, tout allait bon train.  Je perdais du poids régulièrement. 17 livres de perdu….Wow y avait de quoi être fier de moi.  Les conseils de la nutritionniste fonctionnaient très bien et mon objectif semblait de plus en plus atteignable.

Puis tout à coup ce fut le mur.  Il y a 2 semaines, je me suis pesé, dans le bureau de la nutri.  Puis ??  Rien.  Aucune livre perdue.  Le statut quo.  Alors que je croyais en avoir perdu…mais non, rien du tout, zéro.

Depuis, plus rien ne va.  Non seulement je n’ai pas perdu de poids mais encore pire, je crois même en avoir gagné.  J’ai des rages de manger n’importe quoi.  Je suis pris dans la spirale plus je mange et moins je perds et moins je perds, plus je mange.  Le pire dans tout ça c’est que ces rages ne me viennent pas d’un régime ou d’une diète trop sévère.  Non.  Les pires restrictions proviennent de moi.  Je m’oblige à ne pas manger de choses qui peuvent faire trop engraisser.  Alors qu’en fait, j’y ai droit.  Et je crois que le problème provient de là.  Faudra que j’en parle à ma nutri.  Voir ce qu’elle en pense.  Je suis en train de perdre ma motivation.  Et même si je me rends bien compte que je ne m’en vais pas dans la bonne direction, je continue quand même dans le bon sens.  L’être humain est parfois incompréhensible.  En fait je crois que je suis parfois incompréhensible.

Non.  Perdre du poids n’est vraiment pas facile.  Je vous en passe un papier.  Croyez-moi.  Je pourrais même écrire un livre sur le sujet.

mardi 15 décembre 2015

Une journée comme les autres

Ils sont tous là.  Du moins je le pense.  Il y en a qui manque.  Il y en a des nouveaux.  Je ne suis pas sûr.  Je ne les connais pas tous.  Et ce, même si nous nous côtoyons tous les jours.  Même si nous nous voyons tous les jours.  Mais dans le fond, on ne fait que se voir.  On ne se regarde pas.  On ne se parle pas.  Parfois, un échange de regard.  Regard furtif, sans expression.  Pourtant,  dans un instant, nous partagerons le même espace.  Parfois, le même banc.  Pourtant, nous venons tous de la même région, de la même ville, de la même rue.   Et là, en ce moment précis, nous sommes tous réunis au même endroit.  Sur le même quai.  Attendant la même chose.  Se dirigeant vers le même endroit.  Bien peu sont enjoués.  La plupart, fatigués, épuisés.  Le regard vide ils attendent.  Attendent la lueur de la locomotive.  Le bruit des cloches.  Tantôt, le train, dans lequel ils s’entasseront, les amènera vers leur destination.  Le boulot.  Certains l’aiment, d’autres non.  Certains ne font que compter les jours qui les séparent de la fin de semaine, des vacances, de la retraite.  Pour quelques-uns, c’est une passion,  Pour d’autres, une façon de gagner sa vie.  Puisqu’il le faut.  La fin de journée venue, même manège. Nous nous entassons dans le même train, dans le même wagon, sur le même banc.  Allant dans la même direction.  Avec le même but.  Rentrer chez nous.  Dans notre région, notre ville, notre rue.  Demain ce sera la même chose.  Et si demain était différent ?

mercredi 31 décembre 2014

Mot-phare pour 2015 - Santé


Comment pourrait-il en être autrement.  2014 a été une année difficile pour ma famille et moi au chapitre de la santé.  Nous avons été durement éprouvés de toutes parts.  Disons que les problèmes de de santé se sont succédés les uns après les autres et que je n'ai pas été épargné.  

Quand je regarde en arrière, l'année 2014, quand je constate ce qui s'est déroulé depuis le début de cette année, j'ai pu me rendre compte à quel point la santé est importante et à quel point il est primordial d'en prendre soin et de la préserver.  Ayant aussi atteint la cinquantaine en 2014, je me rends compte que cela ne se fait pas tout seul, comme par enchantement

Donc en 2015, je m'efforcerai d'améliorer ma santé par tous les moyens possibles et imaginables, autant physiquement que mentalement.  Je continuerai aussi de m'occuper de la santé de ceux qui m'entourent.  De ceux qui me préoccupent et pour qui la santé est éprouvante de ces temps-ci.

Si mon mot-phare pour 2014 était: Être, peut-être pourrais-je le combiner avec celui de 2015 pour Être en Santé.

Ceci dit, je vous souhaite à tous une année 2015 remplie d'espérance, d'amour, d’amitié, de partage, de paix, d'ouverture d'esprit et de... santé. 

Bonne année 2015

mardi 23 décembre 2014

Ma dépression, tremplin vers la maturité


La dépression? Moi? Jamais de la vie. Voilà une certitude à laquelle je crois. Ce n'est pas pour moi une dépression. C'est pour les autres, les faibles et les tricheurs. Oui, les tricheurs, ceux qui font semblant d'être en dépression pour ne pas travailler. Parce que moi, je suis fait fort... un dur de dur. Rien ne m'arrête et je suis capable d'en prendre. J'ai la couenne dure. Autant de phrases que je crois vraies. En fait pour moi c'est la seule vérité. Et bien, voilà! Bien que m'étant diagnostiqué moi-même depuis longtemps comme étant « juste très fatigué », voilà que ces mêmes symptômes se retrouvent dans le bureau du médecin. Et son diagnostic est tout à fait différent de ce que je pense, cinglant même. Ce que le médecin me dit me fouette en plein visage. Telle une gifle provenant d'une main immense : « Monsieur, vous souffrez de troubles de dépression majeure et d'anxiété avec agoraphobie! »

Voici en peu de mots, le résumé du livre que j'ai écrit pendant que j'étais en dépression.  Un livre simple, pas scientifique pour deux sous et qui expriment la dépression à travers les yeux de quelqu'un qui la vit.  J'espère que ce livre pourra faire comprendre la maladie à ceux qui en souffrent, à ceux qui côtoient de près ou de loin une personne qui en souffre ou à ceux qui veulent simplement en savoir d'avantage.Pour vous procurer ce livre:

Sur Amazon
Sur la boutique des Éditions Dédicaces
Chez Buropro Citation à Beloeil,
En me contactant par courriel (sylvain.boisjoly@gmail.com)



samedi 29 novembre 2014

Moi ? Bénévole ? Mon implication à Équi-Sens

Tu veux dire: travailler sans être payé ?  Sans recevoir d'argent en échange ?  Non merci…pas pour moi.  J'ai des factures à payer, des paiements à faire.  Si je travaille, ce ne sera que pour de l'argent.  Rien d'autre.  J'ai bien mieux à faire !!  Et puis, qu'est-ce que je pourrais bien faire ?  Aider les autres ?  Pourquoi ?  Je n'ai pas besoin d'aide, moi.  Je me débrouille tout seul.  Pourquoi les autres n'en font-ils pas autant ?

À l'heure où l'argent mène tout et où l'individualité est la norme, il est vrai que faire du bénévolat peut paraître dépassé.  Le bénévolat est même, dans la croyance populaire, relégué aux personnes âgées ou aux personnes à la retraite.  Pourtant, ils sont nombreux les gens actifs, professionnellement parlant, et qui font aussi du bénévolat.  J'en ai croisé plusieurs.  C'est juste qu'on ne les voit pas, qu'on ne les entend pas.  Ils œuvrent à l'abri des caméras, ils ne font pas la une des journaux.

Le bénévolat est d'abord et avant tout une démarche toute personnelle.  Demandez à chaque personne qui fait du bénévolat ce qu'il en retire.  Certains vous répondront, d'autres garderont leurs réponses pour eux, les raisons étant parfois très personnelles.  Une chose est sûre, vous aurez presque autant de réponses différentes qu'il peut y avoir de bénévoles.  C'est ce qu'on appelle le salaire du bénévole.  Le salaire du bénévole est quelque chose de très particulier puisqu'il se trouve en nous.  Il n'a pas de forme car il est différent pour chacun de nous.  Il prend la forme qu'on veut bien lui donner.  Il se veut à la fois, apaisant, valorisant, enrichissant, amusant, émouvant, bienfaisant, rassurant, enthousiasmant, marquant.  En fait, peu importe ce qu'on y cherche, on le trouvera.  Et parfois, on trouve aussi autre chose qu'on aurait jamais pensé trouver.  Et le plus beau dans tout ça ?  On a le plein contrôle sur nos augmentations de salaire.  On peut s'en donner tant qu'on en veut.  Je vous mets en garde par contre, on peut devenir accroc au bénévolat et développer une certaine accoutumance.

Un soir, j'écoutais l'émission Unité 9 à la télévision et on y parlait d'un centre pour les jeunes en difficulté.  Dans ce centre, on y dispensait des thérapies où le cheval était partie intégrante de celle-ci.  Pour moi, ce fut une véritable révélation.  J'ai alors su que je voulais m' impliquer dans un organisme qui dispense ce genre de thérapie, d'une manière ou d'une autre.  Après quelques recherches sur internet, je suis tombé sur le site d'Équi-Sens et comble du bonheur, ils avaient besoin de bénévoles pour effectuer toutes sortes de tâches.  Tout ceci m'a emballé.  J'ai contacté la directrice et je me suis alors inscrit à la clinique de bénévoles.  C'est comme ça que tout a commencé.  Un samedi matin du mois de mars, je me suis donc présenté à l'écurie, accompagné de France,  bien décidé à sauver le monde.  Je me suis alors rendu compte que ce que je connaissais des chevaux n'était qu'une goutte d'eau dans l'océan et que les mots autisme, dyspraxie, dysphasie ne représentaient que des concepts théoriques dans mon esprit et que j'en avais beaucoup à apprendre.  Malgré mes craintes et mes inquiétudes,  je me suis engagé  à donner de mon temps tous les samedi et ce pour une durée de 10 semaines.  10 semaines, c'est pas si long quand on y pense et si je n'aime pas ça, je n'aurai qu'à ne plus revenir par la suite.  Finalement, un certain samedi, c'est le grand jour.  La première semaine de cours.  On se présente à l'écurie, confiant.  Au bout de 10 minutes, je me rends compte que j'ai oublié presque tout ce qu'on m'a dit à la formation.  Chantal, la directrice, nous rafraichit la mémoire, patiemment.  Je dois alors sortir Kéfir de son box.  Je suis terrifié.  Un cheval au loin dans la prairie, c'est tellement beau .  Dans son box, c'est toute autre chose.  C'est gros, ça pue et ça mord aussi (parlez en à France qui s'est fait mordre le jour de la formation).  Malgré tout, la première journée se déroule bien et malgré une bonne frousse, gracieuseté de Gaïa, je suis quand même satisfait de moi-même.  Tout au long de ses 10 semaines, j'ai eu l'occasion de rencontrer des parents sympathiques et des enfants attachants, de mieux connaître chaque cheval (mon amour pour Polly n'est plus un secret pour personne) et d'en apprendre un peu plus sur l'équithérapie, un domaine qui me passionne.  J'ai été témoin de petits et de grands miracles, de petits et de grands pas, franchis par ces enfants au courage et à la ténacité indéniable, de petites et de grandes joies.  J'ai vu des enfants avoir peur, être déçus.  Je les ai vu aussi sourire et être fiers d'eux.  J'ai vu des petites défaites, des grandes victoires.  L'équithérapie est un cheminement.  Et comme dans tout bon cheminement, il y a des hauts, il y a des bas.  Mais au bout du compte, tous en sortent grandis.  C'est pourquoi j'en suis à ma 2e année de bénévolat chez Équi-Sens. 

Ça n'a pas toujours été facile.  Il y a eu de bons moments.  Il y en a eu d'autres, plus difficiles.  Il y a eu aussi du changement, il a fallu nous adapter.  Malgré tout je continue car au-delà de tout ça, j'ai appris, j'ai compris.  Étonnamment, j'en ai appris beaucoup sur moi, je me suis amélioré.  J'ai sûrement aidé quelques personnes, adultes et enfants.  J'ai sûrement fait une petite différence dans la vie de quelques uns.  Mais par-dessus tout, je me suis aussi beaucoup aidé, j'ai appris à me connaître un peu mieux.  C'est ce que je suis venu chercher ici.  C'est mon salaire de bénévole.

vendredi 31 janvier 2014

Authentique. Vraiment ??


L'authenticité.  Un mot très à la mode dernièrement.  On l'entend partout.  Dans toutes les bouches.  Tout le monde se déclare authentique.  Ah oui ??  Pourtant, le monde n'a jamais été aussi peu transparent.  Partout et à tous les niveaux, les magouilles se multiplient.  Le mensonge, la tricherie, la malhonnêteté et l'hypocrisie se répandent à la manière d'un virus.  Touchent toutes les sphères de la société.  Alors, dans ce contexte, pourquoi tant de personnes s'auto-déclarent-elles authentiques ?

Tout d'abord, qu'est-ce que l'authenticité ? C'est un terme au sens large.  Très large.  Ça peut vouloir dire une foule de choses.  Et ce terme, peut avoir une signification différente dans les nuances pour chacun de nous.  Pour moi, être authentique c'est d'abord et avant tout être soi-même.  Cela veut dire beaucoup.  Ça veut dire être honnête, être fier de ce que nous sommes, nous aimer tel que nous sommes avec nos défauts et nos qualités, c'est ne pas avoir peur de son opinion, ni de ce que notre opinion peut provoquer comme réaction.  C'est répandre le bien autour de soi, même si cela est fait dans la plus grande discrétion et sans jamais attendre quoi que ce soit en retour.  C'est faire preuve de bonté, de générosité et d'altruisme sans aucun intérêt, sans se vanter sur tous les réseaux sociaux.  C'est aussi lutter pour ce qu'on croit juste.  Défendre une cause parce qu'on y croit, pas parce que ça fait partie du courant actuel, pas parce que c'est à la mode.  C'est défendre les inégalités, s'élever contre l'injustice.  C'est parler, discuter, échanger sur des sujets difficiles, voire tabous.  Mais toujours le faire dans le respect de l'autre, dans le respect de l'opinion de l'autre.  Sans oublier que le tact, la délicatesse et la gentillesse ont toujours leurs places.  C'est comprendre les autres sans les juger.  C'est accepter les autres tels qu'ils sont, avec leurs différences et leurs particularités.  C'est aimer les autres sans conditions.  C'est faire preuve, honnêtement, d'ouverture d'esprit.

Voilà pourquoi, lorsque je regarde autour de moi, je ne comprends pas pourquoi tant de gens se disent authentiques.  Et même si je m'efforce de l'être le plus possible, je sais que je ne suis pas parfait, je sais que je suis parfois coupable de manquements qui font en sorte que je ne suis pas toujours authentique.  Mais je m'efforce autant que possible de l'être.  J'y travaille fort en tout cas.  Car l'authenticité, c'est un concept dans lequel je crois vraiment.  C'est un concept auquel on devrait tous adhérer.  Ça devrait être notre seule façon d'être.